Le livre de Krishna résumé chapitre 1 : l'Avènement de Krishna

Dans ce chapitre apparaissent plusieurs codes différents tous très importants. Nous commencerons par résumer le chapitre pour ensuite aborder les points philosophico-spirituels que ce premier chapitre du Livre de Krishna nous délivre.

Le chapitre, et donc l’histoire, commence en fanfare avec la mention comme quoi la Terre est dans un état chaotique du fait de plusieurs rois humains démoniaques qui font tout ce qu’ils peuvent pour foutre un boxon pas possible. Ces démons (asuras) font croire qu’ils font partie de l’ordre royal alors qu’ils sont belliqueux et ainsi perturbent la Terre. Ceci à tel point que le deva maître de la Terre, répondant au nom de Bhumi s’en va se plaindre à qui de droit, c'est-à-dire à Brahma, le deva maître de l’Univers matériel. Celui-ci, empli de tristesse devant un tel foutoir prend la décision de se rendre sur la planète où se trouve l’océan de lait, accompagné par tous les devas de l’Univers à commencer par Bhumi. Cette planète où se trouve l’océan de lait est le seul endroit où l’on peut entrer en communication avec Sri Vishnu, c'est-à-dire Dieu, la Personne Suprême. Après que tous les devas ont supplié Sri Vishnu en priant, Brahma médite et reçoit la réponse de Dieu, la Personne Suprême par télépathie. Sri Vishnu informe Brahma que Lui, Dieu, va sous peu s’incarner sur Terre afin de rétablir la Paix et l’Harmonie, et donc tuer les asuras et protéger les bhaktas, c'est-à-dire les serviteurs de Dieu. Il informe par ailleurs l’assemblée des devas que ceux-ci doivent aussi s’incarner sur Terre afin de L’accompagner et L’aider dans sa quête aussi longtemps qu’il restera dans la matière. Tout heureux, les devas repartent chacun chez eux afin de se préparer.

 

Pendant ce temps là sur Terre, en Inde dans un certain royaume gouverné par un roi pieux nommé Surasena marie son fils Vasudeva à une femme nommé Devaki. Pendant le mariage, alors que le couple est en route vers le palais du roi en char guidé par Kaonsa, le frère de Devaki, ce dernier reçoit la prophétie que le huitième enfant de Vasudeva et Devaki le tuera. Kaonsa est le roi de la lignée de Bhoja et est un être de vice, un asura. Comme tout bon asura qui se respecte, il est impulsif et déraisonnable. Il sort son épée et s’apprête à tuer sa sœur Devaki sur le champ (quelle belle famille !). Vasudeva est un homme intelligent et pieux. Il tente d’abord de raisonner Kaonsa puis, voyant que ça ne marche pas, se met à le flatter. Bien entendu, cela fonctionne, et, contre la promesse que Vasudeva lui présentera ses fils dès leur naissance, Kaonsa renonce à tuer Devaki.

Vasudeva tient parole et présente son premier fils à Kaonsa. Celui-ci, pris de compassion et surpris de voir son beau-frère tenir parole le laisse repartir avec son fils. Ayant appris ce qui s’était passé, un grand sage qui passait par là nommé Narada souhaite hâter le plus possible la venue de Sri Krishna, Dieu, la Personne Suprême, et s’en vient prévenir Kaonsa qu’à l’endroit nommé Vrindavana, Vasudeva, Surasena, Nanda Maharaja, tous les pâtres et les gopis, ainsi que tous leurs amis et leurs proches, se préparaient à la Venue du Seigneur. Narada enjoignit Kaonsa de les surveiller, eux, comme tous les devas qui s’y incarnaient. Kaonsa et tous ses conseillers étant des Asuras, ceux-ci craignent les devas. Le roi démoniaque décide d’emprisonner Vasudeva et Devaki. C’est donc en prison que le couple met au monde chaque année un fils que Kaonsa tue systématiquement.

Le comportement de ce tueur d’enfant n’a rien d’étonnant car par la grâce de Narada, Kaonsa a pu se souvenir de sa vie précédente : un asura nommé Kalanemi, tué jadis par Vishnu. Il veut donc sa revanche…

Rien que par le résumé du premier chapitre, on peut voir que cela commence dans l’espace. Il y est mentionné plusieurs planètes différentes de la notre. Il est donc très intéressant que ces chers hindouistes croient en l’existence des aliens, bien qu’ils ne portent pas ce genre de nom dans leurs écrits saints. Il y est même dit que Brahma habite une planète nommée Brahmaloka, la planète la plus évoluée de l’univers, ceci étant du fait qu’il est quand même le Maître de l’Univers.

En analysant plus loin le texte, il y a une chose qui frappe. L’hindouisme n’est absolument pas polythéiste. Ou du moins, ce n’est qu’une apparence. On a essayé de nous faire croire par obscurantisme que les dieux hindous comme Shiva, Barhma ou encore Ganesh étaient des dieux et que de ce fait, l’hindouisme était polythéiste. Mais il n’en est rien. Le premier chapitre montre très clairement que pour les hindouismes, il y a les devas, les dieux en charge de la matière… et puis, il y a Dieu, dont il est dit à chaque fois que le mot « Dieu » (avec D) apparaît, qu’il est la Personne Suprême. Ce Dieu porte même le joli nom de Sri Vishnu que Brahma et compagnie prie afin d’avoir une réponse sur comment gérer la situation catastrophique sur Terre. Alors ? Polythéiste ? Moi, quand j’étais enfant, je pensais que Brahma étant le maître de l’Univers était le chef des dieux, un peu comme Zeus ou Odin, et qu’il était le plus puissant… En vérité, des devas, Brahma en est effectivement le chef, car le chapitre mentionne qu’il est le Maître de l’Univers Matériel, donc possède le Savoir de tout l’Univers (les Vedas), et en outre qu’il est né du lotus poussant du nombril de Sri Vishnu sur l’océan de lait ! On comprend donc que Brahma, par qui tout l’Univers a été créé, n’est qu’une pousse de Dieu, l’Être Suprême, donc qu’au-delà de l’Univers Matériel, il reste encore Dieu… Cela ne corrobore-t-il pas une certaine religion monothéiste disant que Dieu le Créateur est à la fois dans Sa Création, à l’extérieur, et qu’il la transcende ?  Les hindouistes ? Positivement monothéistes si vous voulez mon humble avis, à ceci prêt qu’ils vénèrent en outre des devas, des dieux maîtrisant chacun un aspect de la Création du Seigneur.

À cela s’ajoute le détail important que le message de la Source passe d’abord dans le cœur de Brahma car, étant le premier né de l’Univers, le savoir védique (les lois cosmiques) de la Source est d’abord passé dans son cœur avant que celui-ci n’en parle aux autres devas. Donc, d’un point de vu géométrique, si Sri Vishnu est le point zéro, Brahma est le deuxième point, projection du premier, permettant ainsi de tracer une droite entre les deux.


Le texte ne s’arrête pas là et part sur le concept du mental et en explique la nature. Il explique en premier lieu que le mental sert à accepter ou à rejeter les choses. Étant de nature fébrile et instable, il peut refuser quelque chose qu’il a accepté quelques secondes plus tôt. Il dit en outre que le mental étant en contact avec les sens, il touche et goûte le plaisir des sens et détermine ainsi ce que l’on veut être ou ne pas être. Parce que l’on vit dans un corps humain, que l’on vit dans tel pays, parce que l’on appartient à telle catégorie sociale, notre mental s’y attache illusoirement et détermine ainsi notre vie suivante. C’est ainsi que si l’on se prend à aimer les crocodiles, on peut très bien renaître en crocodile dans la vie d’après, parce que ce sera ce que notre mental a choisi. Dans un contexte moindre, si notre mental se fixe sur le stress et y prend goût, cela se matérialisera dans notre vie par une vie stressée. C’est l’état d’esprit que l’on a au moment de la mort qui détermine notre vie suivante.

 

Ce premier chapitre est donc riche en enseignement de toute sorte. On y apprend que l’hindouisme est en réalité monothéiste. Qu’il existe d’autres planètes où vivent les devas, et que mieux, chaque planète a un deva maître (voyez ce cher Bhumi par exemple). Il nous offre en outre un début de réponse sur la nature de Brahma, sur qui est Dieu, la Personne Suprême. En outre, il nous enseigne la nature du mental et l’importance cruciale d’apprendre à le maîtriser.

 

Moi je dis Hare Krishna les mecs. C’est pas peu dire.

 

Jonas.

Le livre de Krishna résumé chapitre 2 : prières des devas à Sri Krishna dans le sein de Sa mère

Précédemment, nous avions laissé Vasudeva et Devaki entre les mains de Kaonsa qui, averti par une prophétie que leur huitième fils allait le tuer, tue systématiquement les enfants que le couple conçoit chaque année.

Mais Kaonsa ne s’arrête pas là. Celui-ci déteste les membres des lignées royales Yadu, Bhoja et Andhaka dont il occupe les royaumes. Il créé donc des alliances avec plusieurs rois asuras et devient en quelques temps le roi le plus puissant de son temps. C’est une fois sa suprématie consolidée que Kaonsa se déchaîne véritablement contre les membres de la dynastie Yadu dans laquelle Krishna doit apparaître, Bhoja et Andhaka. Ces membres, effrayés et persécutés se dispersent dans des royaumes voisins. L’union de ces dynasties est donc brisée. Kaonsa semble gagner.

Pendant ce temps, les six enfants qu’ont eus par la suite Vasudeva et Devaki sont massacrés dès leur naissance. Bien que certains s’en soient offusqués, tous se sont rangés à la volonté de Kaonsa. Lorsque Devaki tombe enceinte du septième enfant depuis leur emprisonnement dans le palais de Kaonsa, celle-ci est submergée et de tristesse et de bonheur. De bonheur car elle sait abriter en son sein l’émanation plénière de Krishna nommé Ananta Sesha, et de tristesse car elle craint pour la vie de son enfant.

C’est alors que Sri Krishna est pris de compassion pour le destin des Yadu aux mains de Kaonsa. Alors, Lui, Dieu la Personne Suprême ordonne à Yogamaya, Sa puissance interne d’apparaître sur Terre. Il lui explique que dans le sein de Devaki se trouve Sesha son émanation plénière, et que, parce qu’elle est prisonnière de Kaonsa, il faut transférer Ananta Sesha du sein de Devaki au sein de Rohirni, autre femme de Vasudeva en exil auprès de Nanda Maharaja et sa femme Yasoda à Vrindavana afin que Lui, Dieu, puisse apparaître avec Ses pleines puissances dans le sein de Devaki tandis que Yogamaya apparaîtra dans le sein de Rohirni.
Yogamaya s’exécute et c’est ainsi que Ananta Sesha est transféré du sein de Devaki à Rohirni. Vu de l’extérieur, les gens croient que le septième fils de Devaki est mort d’une fausse couche. Yogamaya, irrésistiblement attiré par le sein de Devaki devient son enfant et se fait appeler Sangkarshana ou encore Balarama (le nom qui revient le plus souvent pour la désigner).

Ceci fait, Sri Krishna, Dieu, la Personne Suprême investit de Ses pleines puissances le mental de Vasudeva. Pendant tout le temps où Il demeura dans le cœur de Vasudeva, ce dernier ressembla à un soleil brillant car la Forme de Dieu ne change jamais peu importe où Il se trouve. C’est ainsi que La Forme de Dieu et toutes Ses puissances fut transféré du mental de Vasudeva à Devaki, un peu comme les rayons du soleil se transmettent à la lune. Il est à noter que e transfert s’est effectué sans échange sexuel quelconque car Dieu apparaît de la manière qu’il a choisie en outrepassant les réalités matérielles. Il faut comprendre que Krishna est d’abord passé dans le cœur de Devaki avant de passer en son sein. C’est ainsi que Devaki devint la demeure de Dieu, l’Un, le sans égal. Mais, comme elle était retenue prisonnière entre les murs du palais de Kaonsa, personne ne put profiter de sa beauté spirituelle qui en résultait. Personne mis à part Kaonsa qui, voyant cela, sait intuitivement que l’avènement de Krishna est très proche. Il se met à fixer son mental sur Krishna et Vishnu au point de le voir partout, dans son travail, dans ses jeux, dans ses repas, dans ses moments de repos. Mais contrairement aux dévots de Dieu, celui-ci ne ressent que de la haine pour Lui. Il réfléchit et pèse le pour et le contre : doit-il tuer ou non Devaki ? Finalement il y renonce pour préserver son renom et sa réputation et attend que l’Enfant naisse pour Le tuer.

C’est alors que Brahma et Shiva escortés de grands sages comme Narada et d’autres devas pénètrent, invisibles dans le palais de Kaonsa et adressent des prières à Sri Krishna dans le sein de sa mère. Nous aborderons bientôt le contenu de ces prières contenant des discours sur la nature du monde et sur la libération. Elles contiennent aussi des formules de respect et d’adoration, de remerciements devant la Parole toujours tenue par le Seigneur, d’humilité et d’émerveillement devant les prodiges de Dieu.

Devaki cependant est rongée par l’inquiétude. Les devas viennent la voir quotidiennement pour la réconforter et lui assurer que Krishna née, Il protégerait les Yadus, Vasudeva et Devaki, et tuerait les asuras.

 

Rien que par le résumé de l’histoire du chapitre deux, des enseignements sautent aux yeux. Ce chapitre est long et parfois malaisé à comprendre, car Dieu, ainsi que Son émanation plénière Balarama portent plusieurs noms différents. Dieu est tantôt appelé Krishna et parfois (Sri) Vishnu. Quant à Balarama, il porte l’autre nom de Sangkarshana et, avant qu’il ne s’incarne, porte le nom de Yogamaya. Il est facile de s’y perdre.

De ce que je peux comprendre de cet aspect, c’est que chaque aspect de Dieu porte un nom en fonction de la situation. Dieu, la Personne Suprême porte parfois le nom de Vishnu car c’est là son rôle à ce moment précis, et à d’autres Krishna car il a cette fonction à ces moments là. Il en va de même pour Balarama.

L’enseignement, donc, qu’il y a à retenir est que Dieu pour les hindous a une multitude de noms et de formes différentes. Cependant, je pense que lorsqu’ils désignent Dieu sous Sa Forme entière et complète, ils L’appellent (Sri) Krishna.

Ensuite, l’histoire nous dit que Krishna ordonne à Sa puissance interne, Yogamaya, d’apparaître sur Terre, d’une femme, Rohirni, sous le nom de Balarama. Le mot puissance interne est très intéressant. Le livre explique que Krishna sous Sa Forme complète est toujours accompagné de toutes Ses puissances multiples, il en a donc plusieurs. Il y est aussi dit que Yogamaya est Sa puissance principale parmi toutes Ses puissances qui ont toutes une action interne et externe. Le livre n’est pas très clair à mes yeux sur ce sujet pour le moment. Cependant, le livre explique que Yogamaya en tant que puissance interne du Seigneur voile, dissimule Dieu au regard du commun des mortels. Il dit aussi que c’est par cette puissance que le Seigneur Se révèle partiellement à Son pur dévot, lui voilant Sa nature divine.

Il s’en suit toute une dissertation sur le rôle et la nature de Balarama. Son nom même indique qu’elle est la source de toute puissance spirituelle (bala) par laquelle on a accès à la félicité la plus haute (ramarna). Le livre explique que Balarama est l’émanation plénière la plus directe de Krishna, émanation plénière voulant dire qu’il s’agit d’une Manifestation de Dieu, Krishna, à travers une Forme personnelle autre que Sa Forme première, mais possédant les mêmes pouvoirs absolus que Lui. Il explique en outre que Balarama étant la personnification de la puissance, tout dévot de Dieu devait d’abord passer par elle pour ensuite atteindre Krishna car il faut posséder la puissance spirituelle pour connaître le Suprême. Car en effet, le livre désigne Balarama comme la puissance et Krishna comme le Puissant, indiquant en outre que le Puissant prime sur la puissance. Il explique de manière précise que les matérialistes vouent un culte à la puissance et obtiennent ainsi des fruits matériels ; les spiritualistes vouent un culte au Puissant et entrent ainsi dans la Conscience de Krishna. Cependant, le livre explique aussi que la culture védique rend un culte aux deux à la fois. Nous allons encore plus loin en expliquant que Balarama étant la force spirituelle, la force gravitationnelle maintenant les planètes et les systèmes solaires émanent du pouvoir de Balarama qui sous cette forme s’appelle Ananta Sesha. Enfin, Balarama est reconnu comme étant le maître spirituel originel. C’est pourquoi le maître spirituel est reconnu comme étant Balarama, et donc, dans l’absolu, Dieu, la Personne Suprême. Certains textes identifient le maître spirituel comme la manifestation de la miséricorde de Krishna. En ajout de dernière minute, je dois rajouter que le livre donne une liste des émanations de Yogamaya, Balarama non incarné : Durga (l’énergie externe du Seigneur, c'est-à-dire la personnification de la nature matérielle), Bhadrakali, Vijaya, Vaishrnavi, Kumuda, Carndika, Krishna, Madhavi, Kanyaka, Maya, Narayarni, Ishani, Sharada et Ambika. En cela, je comprends personnellement qu’il s’agit là de toutes les Formes que peut prendre Yogamaya. Je pense qu’il faut voir ça comme des poupées russes si je devais donner une image pour aider, ou encore un puzzle.

 

Je pense que je vais arrêter là pour le moment. Je garde pour la deuxième partie le contenu des prières des devas, riches en enseignement. Avec ce que vous avez là, il y a déjà de quoi se perdre, alors…  

Le livre de Krishna résumé chapitre 2 partie 2 : prières des devas à Sri Krishna dans le sein de Sa mère

Venons en maintenant aux prières des devas adressés à Krishna dans le sein de sa mère. Ceux-ci commencent tout d’abord par louer le Seigneur car Il s’incarne sur Terre afin de remplir Sa mission qui est de protéger les hommes vertueux et anéantir les asuras.

Puis, les devas nous apprennent par leurs prières que Krishna, Dieu la Personne Suprême et la Vérité Absolue ne font qu’un. Que ceux qui prennent pleinement conscience de Krishna peuvent atteindre cette Vérité Absolue. Ils enseignent par la suite la différence entre la Vérité absolue et la vérité relative. Cette dernière ne peut perdurer éternellement dans les trois phases du temps éternel que sont le passé, présent et futur. Ceci alors que Krishna est éternel. Il restera toujours la Vérité Absolue que ce soit avant, maintenant ou après. Les devas enseignent que l’Univers matériel est sous contrôle du temps éternel. Cependant, Krishna existe avant la création ; tout repose en Lui au moment de la création. Et, après que la création ait été détruite, Lui seul demeure. Il reste donc la Vérité Absolue en tout temps et en toute circonstance. De ce fait, toute vérité, tout enseignement et toute sagesse viennent immanquablement de la Vérité Absolue, donc de Lui.

Les devas continuent ensuite sur la composition de l’Univers matériel. Ils soutiennent qu’il se compose de 5 éléments : le feu, la terre, l’eau, l’air, l’éther, émanant tous de Krishna. Ils disent que pour les matérialistes, ces 5 éléments sont la base de la manifestation matérielle, mais qu’ils ignorent qu’en réalité, ces 5 éléments tirent leur origine de Krishna et de Son énergie externe*. Ils continuent en disant que les êtres vivants quant à eux viennent de l’énergie marginale* du Seigneur. En outre, les mondes matériels en entier sont constitués de deux types d’énergie de Dieu : l’énergie inférieure est constituée par les éléments matériels inertes et les êtres vivants constituent l’énergie supérieure. Enfin, à l’état non-manifesté, tout demeure en Krishna.

Il est dit par la suite que les devas continuent leurs prières avec respect en procédant à une étude analytique de la manifestation matérielle. On nous dit qu’elle ressemble en tout point à un arbre car, comme l’arbre, celui-ci finira par être abattu. En somme, on nous apprend là que forcément la manifestation matérielle est vouée à disparaître car sujette à l’influence du temps. C’est pourquoi d’après le livre, la manifestation matérielle ne peut pas être la Vérité Absolue car Krishna existait avant l’arbre, pendant et après l’arbre.

Ils continuent ensuite à développer l’image de l’arbre (1) de la manifestation matérielle. Sur cet arbre, il y a deux types de fruits : les fruits de joie et les fruits de peine. Sur cet arbre se trouvent 2 oiseaux. L’un est l’Âme Suprême « localisée », Krishna, Dieu la Personne Suprême tel qu’Il est  sis dans le cœur de chacun. L’autre est l’âme individuelle, l’être distinct. Ce dernier va de branche en branche, goutant tour à tour les fruits de la joie et de la peine tandis que l’oiseau de l’Âme Suprême se contente de l’observer car Il trouve en Lui-même la satisfaction et n’est pas attiré par les fruits. Les racines de cet arbre sont au nombre de trois. Ce sont les 3 Gurnas (influences de l’énergie matérielle sur les âmes conditionnées qui les illusionnent). Ils portent le nom de Vertu, Passion et Ignorance. Du fait des trois Gurnas, l’âme individuelle prolonge son séjour dans le monde matériel en fonction des Gurnas auxquels il goûte le plus. Ces Gurnas procurent 4 saveurs : il goûte à différentes formes de piété, d’efforts d’enrichissement, de plaisir des sens, puis, en dernier lieu, de libération. Tout acte matériel implique forcément un ou plusieurs des Gurnas. Ces fruits matériels sont perçus pa1r les 5 sens. Ces 5 organes de sens sont exposés à 6 coups de fouet (l’affliction, l’illusion, l’infirmité, la mort, la faim, la soif). Le corps humain s’étage en 7 strates : la peau, les muscles, la chair, la moelle, les os, la graisse et la semence. Il y a 8 branches à l’arbre de la manifestation matérielle : la terre, le feu, l’eau, l’air, l’éther, le mental, l’intelligence et le faux ego. Le corps matériel s’ouvre par 9 portes : les deux yeux, les deux oreilles, les deux narines, la bouche, l’orifice génital et l’anus. Enfin, à l’intérieur du corps, il y a 10 souffles internes : le prarna, l’apana, l’udana, le vyana, le samana, le naga, le krikara, le kurma, le devadatta et le dhanagnjaya.

Ils continuent ensuite en expliquant que la Cause de la manifestation matérielle est Krishna, Dieu la Personne Suprême qui Se multiplie et prend en charge les trois Gurnas. Vishnu a la charge de la Vertu, Brahma de la Passion et Shiva de l’Ignorance. Ainsi, Brahma par Passion met au jour cette manifestation, Vishnu par Vertu la maintient et Shiva par Ignorance la détruit. De ce fait, l’ensemble de la création repose en dernier lieu dans le Seigneur Suprême, Cause ultime de la création, du maintien et de la destruction. Enfin, lorsque l’entière manifestation est dissoute, elle repose dans le Corps du Seigneur Suprême, sous la forme subtile de Son énergie.

Les devas se mettent ainsi à chanter que si Krishna apparaît sur Terre, c’est pour que dure et se maintienne la manifestation cosmique. Ils maintiennent que les hommes intelligents ne cherchent pas d’autre Cause absolue de la création en dehors de Dieu, la Personne Suprême. Le reste des hommes eux, sont égarés par les trois Gurnas et croient voir plusieurs causes à la manifestation matérielle. En vérité, tout se résume à cela : Brahma est un être doté par Dieu d’assumer la création de l’univers matériel, Vishnu est l’émanation de Krishna qui prend en charge son maintien, et Shiva quant à elle veille à sa destruction.

Les devas continuent de chanter et remercient Krishna de se manifester sous une forme humaine car il est sinon difficile de comprendre Sa Forme véritable éternelle. Pour les dévots de Dieu, sa Forme matérielle est un plaisir sans cesse croissant, mais pour les asuras, il est sujet de crainte.

Nous passons ensuite à un autre sujet. Les devas se mettent à expliquer que Krishna étant la Source de la pure Vertu, nombre de grands sages par le samadhi ou la profonde méditation centrée sur Ses pieds pareils-au-lotus, absorbés en des pensées de Sa personne ont traversé avec aise l’océan ténébreux de la nature matérielle, la réduisant à moins qu’une flaque, c’est pourquoi les dévots de Dieu n’ont qu’à l’enjamber en laissant le vaisseau permettant de traverser l’océan sur la rive. Ils affirment qu’il suffit d’approcher du moyen de traverser sans risque l’océan pour que l’océan rapetisse pour finir par avoir la taille « d’un sabot de veau ». Ainsi, le moyen, l’aide, reste toujours du bon côté de la rive. Ce moyen est visiblement de se fixer sur Dieu par la méditation par le samadhi et par l’absorption en pensées sur Lui.

C’est ici que se trouve un enseignement important concernant les personnalistes et les impersonnalistes. Les premiers croient en un Dieu ayant une forme humaine. Ils voient Dieu comme une personne ayant une personnalité propre. Les seconds croient que la Vérité Absolue sont des énergies avant tout et ne voient pas cela comme un Être Suprême. Les devas nous enseignent par la suite que les impersonnalistes par leur méditation centrée sur un autre objet que sur Dieu peuvent atteindre une perfection yogique mais ne peuvent pas atteindre la libération et revenir à Dieu car il leur manque le service de dévotion à Dieu. En effet, seul Dieu peut purifier quelqu’un de la souillure des pensées matérielles. L’impersonnaliste par ses méditations peut atteindre l’état de Brahman impersonnel, mais parce qu’il a nié ses pensées matérielles, celles-ci lui collent au corps et il doit retomber dans le cycle des réincarnations. Il est dit par les devas que ceux qui manquent au service de dévotion (c'est-à-dire à apprendre à aimer Dieu, qui II est, et Lui vouer toute action) ont manqué le but du savoir et ne peuvent connaître les faveurs de la grâce de Krishna. En effet, les personnalistes accumulent du savoir pour connaître Dieu, L’aimer, Lui plaire. Les impersonnalistes, eux, ne ressentent aucune affection pour Dieu et accumulent du savoir par amour du savoir. Les devas ajoutent que les impersonnalistes croient que lorsque Krishna apparaît sur Terre, c’est avec un corps matériel et ils ne voient pas son corps spirituel. Les impersonnalistes peuvent s’être libérés de la concupiscence et avoir atteint le niveau de la libération, ils doivent de nouveau choir dans l’Univers matériel. Il faut donc ici comprendre l’importance cruciale du fait de comprendre que Dieu est une personne et qu’Il a une personnalité propre. Que pour atteindre la libération, il faut apprendre à Le connaître, à L’aimer, à devenir Son ami, à Lui vouer nos actions. C’est pour cela que les dévots de Dieu ne craignent rien car ils savent que le Seigneur les protègera en toute circonstance. Le dévot peut dévier de la route, mais parce qu’il aime Krishna, il ne s’éloigne pas. C’est pourquoi les devas par leurs prières Le remercient de Se manifester sur Terre, car sans cela, les hommes seraient condamnés à ne pas comprendre qui Il est, et serait perdu dans les méandres des trois Gurnas.

Les devas continuent en indiquant que l’apparition de Krishna permet de mettre fin à l’iconologie de la représentation de Dieu. En effet, comme Il est apparu, des preuves de Son apparence physique sont données, et il n’est plus possible de faire une autre image de Lui autre que la vraie. Cela empêche les hommes d’imaginer la Forme de Dieu et donc de déchaîner le savoir spéculatif.  Il y est dit en outre que le Savoir spirituel absolu est reçu par un processus descendant : du maître à l’élève. Celui qui a reçu ce Savoir en premier est Brahma. Puis, après l’avoir reçu, Brahma transmit aux autres devas, puis les devas aux hommes, le Savoir spirituel (tous au channeling les gars !). Sans l’Apparition de Dieu sur Terre, les hommes en sont réduits à créer de toute pièce leur propre Dieu selon les Gurnas spécifiques dont ils sont la proie.

Ils continuent ensuite en affirmant que la plus grossière erreur des impersonnalistes est de croire que lorsque Krishna apparaît dans la matière, il est dans une forme matérielle, alors qu’Il la dépasse. Il n’est pas soumis aux trois Gurnas et Il les transcende. Il appartient au niveau spirituel, toute de félicité et de connaissance.

Puis, les devas discourent sur les nombreux avatara du Seigneur qui portent plusieurs noms. Ils disent en somme que les impersonnalistes croient que Ses Noms et Ses Formes recouvrent chacun des actes ou des attributs matériels, mais il n’en est rien. Les devas affirment qu’il ne sert à rien de chercher à comprendre la nature, la Forme sublime du Seigneur par l’étude spéculative de la personne. Seul celui qui désire ne serait-ce qu’un peu servir Dieu peut comprendre Sa nature, Sa Forme, Ses qualités absolues.

Les devas continuent en disant que les impersonnalistes de peuvent comprendre que le Nom de Dieu, Krishna, ne diffère en rien de Sa Forme. Il n’y a aucune différence entre Son Nom et Sa Forme véritable, au contraire des noms et des formes des objets physiques. Le dévot du Seigneur ne fait pas la différence entre Son Nom Krishna et Sa Forme.

Les devas continuent en disant que pour ceux qui ont du mal à comprendre, Krishna déploie Ses Divertissements afin de les aider à mieux Le comprendre, car comme pour Son Nom, Ses Divertissements et Ses Actes ne diffèrent en rien de Sa Forme.

Enfin, les devas terminent leurs enseignements par le fait qu’ils ne voient aucune autre cause à l’Apparition de Krishna sur Terre que Son désir de prendre plaisir à Ses Divertissements. Dieu vient sur Terre pour protéger Ses dévots et détruire les asuras, mais s’Il apparaît, c’est plus pour prendre du plaisir avec Ses dévots que pour détruire les asuras car la nature matérielle à elle seule peut s’en charger automatiquement. En effet, c’est automatiquement que se déroulent les mouvements de l’énergie externe (création, maintien, desruction), et donc les asuras seront au final automatiquement détruits. Quant à Ses dévots, ils obtiennent protection uniquement en prenant refuge auprès de Lui. Donc, il ne vient sur Terre que pour Son plaisir spirituel.

Ils terminent leurs prières en énumérant les précédentes manifestations du Seigneur  (l’avatara Poisson, l’avatara Cheval, l’avatara Tortue, l’avatara Cygne, le roi Ramacandra, Parashurama etc…), son but de protéger Ses dévots, leurs supplications de les protéger une fois encore. Puis ils s’adressent à Devaki et la rassurent sur son sort car Krishna va naître et protéger le couple ainsi que la dynastie Yadu.   

Le livre de Krishna Résumé du chapitre 3 : Et Krishna apparaît

Avec le troisième chapitre, nous assistons enfin à l’Apparition de Krishna. Nous avions laissé Devaki enceinte emprisonnée dans le palais de Kaonsa, radiante de beauté du fait d’héberger Dieu, la Personne Suprême. Enfin, le moment de la délivrance est venu pour elle.

Le livre nous raconte qu’à l’approche de la naissance de Krishna, les astres s’ordonnèrent spontanément de façon particulièrement propices, ainsi que les planètes. Au moment où ceux-ci prirent leur conjoncture finale, une atmosphère de paix régna sur Terre, autant extérieure qu’à l’intérieur du mental des hommes. Les animaux et la nature se mirent à embellir et à montrer des signes de joie. Les brahmans se remirent à sacrifier dans le feu malgré l’interdiction faite par Kaonsa et la persécution des rois démoniaques. Mais lorsqu’ils entendirent les profondes vibrations spirituelles qui annonçaient l’Avènement de Dieu, leur mental fut submergé de joie.

On nous raconte, et c’est très intéressant, que les êtres des planètes Gandharvas et Kinnaras se mirent à chanter ; que les êtres de Siddhaloka ainsi que les Cararnas dans leurs propres planètes se mirent à offrir des prières à Dieu, la Personne Suprême tandis que sur les planètes édéniques, les anges et leurs compagnes, les Apsaras se mettaient à danser. Les grands sages et les devas se mirent à lancer des pluies de fleur. L’eau des océans clapotaient doucement sur les plages et le tonnerre résonnait plaisamment dans les nuages.

C’est ainsi que Sri Vishnu apparut dans la nuit auprès de Devaki dans sa Forme de Personne Suprême, tenant dans ses quatre mains la conque, la masse, le disque et la fleur de lotus. On nous décrit ensuite l’apparence physique du corps de Sri Vishnu et l’émerveillement que ressentent Vasudeva et Devaki.

Voyant que son enfant porte tous les signes de Dieu, Vasudeva finit par comprendre qu’Il est Dieu la Personne Suprême. Il s’en étonne car il ne comprend pas comment lui, un être humain conditionné et illusionné par la matière, de surcroit emprisonné par Kaonsa, peut-il voir Vishnu ou Krishna dans toute Sa Gloire omniprésente sous son toit, sous la forme de son enfant ? Son mental est tout empli de joie, et, comme il ne peut le faire physiquement, il offre en charité aux brahmarnas avec son mental des milliers de vaches. Puis, il se prosterna devant Krishna, mains jointes et entama des prières. Il fut alors transporté instantanément au niveau spirituel où toute crainte de Kaonsa se dissipa instantanément. Dans ses prières, Vasudeva décrit les différentes compréhensions qu’il a de la Forme de Dieu et finit ses prières par la compréhension qu’il a que Son Apparaition est dans le but de tuer le sauvage Kaonsa et ceux qui l’appuient. Cependant, Vasudeva se soucie du sort qui attend Krishna quand Kaonsa saura qu’Il est né au vu des antécédents de l’asura.

Vasudeva termine ses prières laissant la place à Devaki. Cette dernière avait peur des agissements de son frère Kaonsa et ses prières s’en ressentent. Elle disserte sur la Forme de Dieu et sur Ses avataras, donc sur Sa toute-puissance pour la libérer du joug de Kaonsa. Ses prières reflètent aussi son affection maternelle car elle demande à Krishna de devenir invisible afin que Kaonsa ne puisse Lui faire du mal.

Une fois leurs prières terminées, le Seigneur leur répond. Il leur apprend que dans un autre âge, leur couple avait traversé des épreuves afin de maîtriser leurs sens et supporter les influences des lois matérielles afin de les dominer, lavant leur cœur de toute impureté. Puis, ceci fait, ils Lui ont offert leur dévotion afin d’obtenir de Lui quelque bienfait merveilleux. Cela dura 12000 ans selon le calcul des devas. Charmé par tant de dévotion, Sri Vishnu leur apparut et leur demanda leur souhait. Demande à laquelle ils répondirent qu’ils souhaitaient L’avoir pour fils., faisant fi de la libération. Ce souhait leur fut accordé pour trois fois et, aux cours des âges, ils eurent le bonheur d’avoir deux fois Dieu, la Personne Suprême comme fils (la première fois sous le nom de Prishnigarbha né de Prishni et Sutapa, la seconde sous le nom d’Upendra né d’Aditi et Kashyapa). Avec Krishna, c’était leur troisième fois. Le Seigneur leur ayant raconté cela, Il leur promet que cette vie ci serait leur dernière avant la libération, qu’ils retourneraient ensuite dans la Demeure originelle au Royaume spirituel car ils auront assuré la perfection de leur mission. Le Seigneur leur dit ensuite que s’Il s’est montré à eux sous la Forme de la Personne Suprême, c’était pour leur prouver qu’Il était Dieu, la même Personne que Celle qu’ils avaient élevée dans d’autres vies. Puis, Il leur demande de Le prendre et de L’échanger avec la fille que vient de mettre au monde Yashoda à Gokula. Ceci dit, Il prit la Forme de bébé Krishna.

Vasudeva s’exécuta et entreprit de le sortir du palais profondément endormi par Yogamaya qui en outre lui ouvrit les portes du palais. Cette même Yogamaya qui venait de naître de Yashoda sous le nom de Balarama. Une fois sorti du palais, Vasudeva se dirigea vers la rivière Yamuna  en pleine nuit, éclairé par la puissance de Dieu. Il pleuvait et l’orage grondait dans le ciel, mais Sri Shesha, le Seigneur dans Sa Forme de serpent protégea Vasudeva de son cou dilaté. Arrivé à la rivière déchaînée, Vasudeva franchit la rivière à pied sec grâce à la puissance de Dieu (comme l’avait fait Sri Rama pour l’océan indien et Moïse pour la mer rouge). Arrivé à Gokula, Vasudeva échangea Krishna avec Balarama sans que personne ne le remarque. En effet, le palais était lui aussi endormi. Cela fait, Vasudeva retourna au palais de Kaonsa, posa Balarama sur les genoux de Devaki et retourna à ses chaînes. Quant à Yashoda, celle-ci savait qu’elle avait enfanté, mais trop épuisée, elle ne se souvenait pas si elle avait enfanté un garçon ou une fille, raison pour laquelle elle ne fit pas la différence.

 

Quant aux prières de Vasudeva et Devaki, voici ce qu’elles contiennent.

Vasudeva commence par affirmer qu’il comprend qu’il a devant lui Dieu, la Personne Suprême venu pour l’affranchir de la peur qu’il a de Kaonsa. Il affirme que Dieu n’appartient pas à l’univers matériel et que c’est Lui qui d’un simple regard sur la matière permet l’intégralité de la manifestation cosmique.

Puis, il explique le processus de création de l’univers et la démultiplication du Seigneur. Allongé dans l’Océan des Causes, Maha-Vishnu (Dieu) de Sa respiration créé de multiples univers. Il pénètre ensuite dans chacun d’eux en tant que Garbhodakashayi Vishnu. Puis, Il s’est de nouveau multiplié pour pénétrer dans le cœur de chaque être vivant et dans chaque atome sous la Forme de Kshirodakashayi Vishnu. Ainsi de ce fait, il n’y a rien d’extraordinaire à ce qu’Il se multiplie pour pénétrer le sein de Devaki tout en restant partout présent. Pour mieux comprendre, il donne l’exemple de l’énergie matérielle demeurant intacte même une fois divisée en 16 éléments ou encore le corps humains composé des 5 éléments qui semblent s’être créés à neuf à chaque nouveau corps. Mais ces éléments existent toujours et encore en dehors de la forme corporelle.

Puis, Vasudeva explique que Dieu étant la Source de l’énergie matérielle, comme un soleil, cette énergie ne peut Le voiler ou L’envelopper, comme les rayons du soleil ne peuvent le cacher. Ainsi, Krishna n’est pas soumis aux trois Gurnas même s’Il semble agir dans leurs cadres. Il peut paraître Se situer dans l’énergie matérielle, mais jamais elle ne Le voile.

On nous explique que le Brahman Suprême tire sa radiance (brahmajyoti) du Corps du Seigneur Suprême. C’est à partir de cette radiance que la création s’opère. Cela prouve que Dieu est le Fondement de la radiance du Brahman, et donc la Cause de toute chose. Croire que lorsque Dieu descend en ce monde, Il emprunte des attributs matériels est signe d’un grand manque de raison et de maturité. On nous répète ensuite que Dieu est en dehors comme à l’intérieur de Sa création sous les Formes de Garbhodakashayi Vishnu et Kshirodakashayi Vishnu. C’est pourquoi rien ne peut être séparé du Seigneur : Sa seule présence permet l’existence de toute chose. Raison pour laquelle l’Âme Suprême doit être recherchée par tous car rien n’existe indépendamment d’Elle. La matière inerte elle-même ainsi que la force de vie et l’âme sont une manifestation de Sa puissance. C’est pourquoi Il n’est pas assujetti aux lois de la matière. Vasudeva affirme que la matière agit sous Ses ordres comme un fonctionnaire obéit à son supérieur. C’est pourquoi ses influences et ses conséquences ne peuvent pas L’affecter.

Les prières de Vasudeva contiennent aussi un intéressant passage sur la couleur de Vishnu : le blanc, représentation symbolique la Vérité Absolue que jamais ne colorent les trois gurnas. Le rouge va à Brahma (Passion) et le noir ténébreux va à Shiva (Ignorance). Ainsi, les trois gurnas et la création, maintien et destruction sont conduits par les puissances de Dieu, qui Lui-même n’est jamais touché par les trois gurnas dans lesquels baignent ces trois phénomènes. Il demeure au-delà des gurnas et il est dit que ni la Passion, ni l’Ignorance n’existe en la Personne du Seigneur Suprême.

Quant aux prières de Devaki, elles commencent par expliquer que les différentes Formes et avataras du Seigneur (Narayarna, Sri Rama, Shesha, Varaha, Nrisionha, Vamana, Baladeva etc…) sont originelles et viennent de Vishnu. Aucuns d’entre eux n’appartient à la nature matérielle. Elles existaient avant la création cosmique, éternelles et partout présentes. Elles trouvent en elles-mêmes leur propre radiance, se suffisent à elles-mêmes et sont donc immuables et jamais souillées par les trois gurnas. Ces Formes sont éternellement toutes de connaissances et de félicité, établies dans la Vérité Absolue.

Enfin, les prières de Devaki contiennent le schéma de destruction de l’univers. Lorsque meurt Brahmaji après des millions d’années d’existence, les cinq éléments rentrent dans le mahat-tattva qui lui-même se résorbe par la force du temps dans l’ensemble total et non manifesté de l’énergie matérielle, lequel à son tour rentre dans le pradhana énergétique qui rentre en dernier lieu en Dieu. Ainsi Lui seul demeure ainsi que Son Nom, Sa Forme, Ses Attributs, Son Entourage absolus.

Devaki Lui offre ensuite son hommage respectueux devant une telle majesté. Car Il dirige l’entière énergie non manifestée. Il est le Repos ultime de la nature matérielle. Cette matière est sous l’influence du temps et donc, toute chose agit sous Son ordre. Elle finit sa phase analytique par ces mots :

« C’est Toi qui originellement diriges tout et contiens toute énergie, toute puissance. »